.
.
Je suis mal, perdue. J'ai l'impression qu'on t'a volé, envolé que tu es. Tu es nulle part mais t' as du réseau. Pas assez pour moi. Plus personne sur ma fréquence. Je brasse de l'air. La selle heurte mon bassin sur la route délavé, j'ai l'impression d'avancer, de t'oublier. Mais rien n'y fait, tu ne me racontes décidément rien. Je ne sais plus quoi faire, perdue encore une fois. J'ai peur que tu me remplaces, j'ai si peur de te perdre. Je m'isole, mais tes pensées m'envahissent. J'angoisse, grave... Reviens, reviens s'il te plait. La distance ne m'a jamais autant donné les jetons. Je ne m'endors plus comme avant, ton spectre tourne dans mon esprit. Tu vis. Sans moi. Je suis sur pause et toi en accéléré, on se perdra de vue comme deux bouts de films séparés et dénués de sens une fois recollés. Je t'en demande sans doute trop, et si je suis froide, ce n'est pas un manque d'amour, c'est une forme de jalousie. C'est dur à admettre pourtant. Je te loupe sans cesse, tu n'y peux rien si je t'aime trop. Je vais tenter de me taire, isoler cette maladie et prendre des cachets pour dormir. Vivre, un peu ?
J'écris pour oublier que tu sors.
Gathering up the fear...